Vie en couple ou solitude
"Si vous désirez gloire et fortune,
Dieu vous les donnera, mais vous ne serez pas satisfaits.
Le royaume de la conscience est une unité,
et tant que vous ne l'expérimenterez pas dans sa totalité,
vous ne serez jamais satisfaits.
Dieu vous accorde un tout petit peu de sa joie de temps à autre,
car sans cette insatisfaction, vous ne progresserez pas.
Vous, enfant de l'immortalité,
ne parvenez pas à vous sentir chez vous dans le royaume de la mort.
Mais Dieu ne vous permettra pas non plus de demeurer ici-bas.
Souvenez-vous que le chagrin dont vous faites l'expérience
est le commencement d'un éveil dans la conscience."
(Shri Anandamayi Ma)
Avec un peu de réflexion et d'imagination, nous pouvons remplacer la première phrase de cette citation de Shri Anandamayi Ma par des milliers d'autres exemples. LE DESIR Tout se nourrit de lui-même dans un cycle infini de rythme et de rime, un poème unique. Tout est marié à tout. Une seule grande famille paraît exister, qui porte le même nom de famille : la famille de Dieu. Nous pouvons appeler les membres de cette famille par beaucoup de noms, Dieu est UN, la conscience est UNE, peu importe combien de noms nous avons inventé pour l'apparence de toutes ces images différentes. Quand nous nous identifions avec un membre particulier de cette famille Une, quand nous saisissons une idée isolée, quand nous créons une notion de séparation, ne créons-nous pas instantanément le chagrin de "manque" de quelque chose ou de quelqu'un ? Est-il jamais possible de trouver le tout dans une partie ? Nous avons un concept précis de l’union idéale avec un/e bien-aimé/e... ShantiMayi a déclaré une fois dans un entretien (en posant Sa main devant Ses yeux) : "c'est Dieu qui prétend qu'Il ne voit pas". JE SUIS LA ! Cela me rappelle un événement, qui eut lieu avec l'une de mes filles lorsqu’elle était très jeune. Elle se tenait en face de moi avec ses deux mains sur ses yeux et répétait : "je suis partie." Je commençais alors à regarder partout et à l'appeler : "Sacha, où es-tu ?" Je regardais dans les plantes, sous le tapis, je cherchais dans tous les coins de la pièce. Je regardais même dans sa bouche. Elle pouffait de rire, aimant que je la cherche. Quand je faisais mine d'être désespérée, je l'appelais bien fort : "oh Dieu, je ne peux pas te trouver !" LE MECONTENTEMENT DIVIN "Vous, enfants de l'immortalité,<br/ne parvenez pas à vous sentir chez vous dans le royaume de la mort, Par la grâce, nous nous épuisons. "Souvenez-vous que le chagrin dont vous faites l'expérience Il existe une expression pour le chagrin que nous expérimentons : "un cœur brisé". Quand nous y regardons d'un peu plus près, est-ce vraiment le cœur qui se brise ? Pourquoi cela en a-t-il certainement l'air ? Parce que la vie évolue naturellement, et que, maintes et maintes fois, nous sommes invités à abandonner nos concepts (souvent hérités). Les concepts aux noms "d'amour" et "d'amitié", les concepts aux noms de "moi" et du "mien", des concepts qui nous disent comment réussir et ce que c’est que d’être nuls, des concepts qui impliquent des notions figées. Les concepts sont arrachés de nos pensées, les limitations sont enlevées. Cela ressemble au fait de dire au-revoir à un monde connu, à "comment cela aurait pu être", "comment cela devrait être, si seulement"... notre cœur est "brisé", nous avons perdu le contrôle... Ces concepts peuvent avoir semblé servir et ont pu nous sembler sécurisants à des moments précis. En fait, les concepts sont des idées fixes qui nous empêchent d'écouter la voix de notre cœur, nous empêchent de vivre selon les saisons de la vie telles qu'elles apparaissent, vivre dans un "lâcher prise", de façon neuve, fraîche et ouverte, dans l'instant. C'est précisément dans ces moments, où nous prenons conscience que contrôler est une erreur, qu'une autre voix peut se faire entendre, d'abord comme un murmure : c'est la voix de Dieu, ou de la conscience. Oui, l'ensemble de la conscience est un appel permanent à l’Eveil et nous commençons à entendre cet appel de plus en plus clairement après le tournant décisif. Nous nous sentons attirés par notre Véritable Amour, notre Véritable "chez nous". "La controverse fait partie du chemin OH BIEN-AIME, OU ES-TU ? L'amour du Maître est inconditionnel et illimité par nature : c'est lui qui nous encourage à retirer, lentement et avec douceur, nos mains du devant de nos yeux. Un couple a demandé une bénédiction à Guruji ShantiMayi pour son mariage. Au moment de la bénédiction à proprement parler, nous avons formé un cercle autour du mandala. La mariée et le marié se tenaient debout aux côtés de ShantiMayi. Puis ShantiMayi s'est tournée vers le couple et a dit : “Je ne peux pas vous marier. Je peux seulement vous marier à Dieu. Nous avons tous saisi un morceau du drap qui se trouvait sous le mandala, l'avons replié vers le centre, ce qui revenait à détruire sa forme, en chantant le mantra : Om purnamadah purnamidam... le souvenir immense et profond que tout va bien et que tout a toujours été bien ; que tout est parfait tel qu'il est, que seule la perfection émane de la perfection... Nous sommes Une grande famille dans la Perfection. Il n'y a nul endroit où se cacher, rien à chercher, rien qui paraisse advenir et quoi qui paraisse passer. "La vacuité vole sur les ailes de la perfection. (ShantiMayi) “Oh Bien-Aimé, où es-tu ?” *********************** |